Le parcours proposé aux Chantiers Peupins combine travail en atelier et accompagnement socioprofessionnel. C’est un tremplin visant l’emploi durable.
Un parcours varié et adapté
Afin d’assurer ce tremplin, une palette d’actions d’accompagnement est mise à disposition des salariés sur leur temps de travail :
- Des entretiens individuels avec l’ASP : permettent aux personnes d’être écoutées, soutenues et conseillées dans leurs démarches socioprofessionnelles. Après une phase de diagnostic réalisée conjointement avec le salarié, des objectifs sont fixés, suivis et évalués régulièrement.
- Les bilans de fin contrat sont réalisés avec le salarié : l’un des encadrant et l’ASP référente de la personne. Ils visent à évaluer le travail dans l’atelier, les démarches socioprofessionnelles réalisées. A cette occasion, l’équipe valorise les aptitudes des salariés et leur propose des axes d’amélioration. Ces temps permettent d’envisager la suite du parcours avec de nouveaux objectifs.
- Des formations : Des formations peuvent être organisées en individuel (pour soutenir le projet professionnel) ou en collectif (à partir des besoins communs identifiés, ex : numérique, Français Langues Etrangères, etc…)
- Des actions collectives : sont animées à partir des besoins identifiés, elles regroupent plusieurs salariés et visent un objectif commun (ex : visiter une entreprise, travailler les techniques de recherche d’emploi, etc…).
- Des simulations d’entretien d’embauche : elles sont assurées par l’ accompagnatrice socioprofessionnelle en fonction des besoins des salariés avec l’appui d’un bénévole expérimenté jouant le rôle d’un recruteur.
- Les Périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) : « pour découvrir un métier, confirmer un projet professionnel ou initier une démarche de recrutement, les salariés peuvent effectuer des stages d’environ 2 semaines tout en maintenant leur rémunération.
- Des rendez-vous mobilité : avec la conseillère mobilité de la Maison de l’emploi
- Des rendez-vous de santé : avec une infirmière du centre hospitalier
du Nord Deux-Sèvres - Des mises en relation avec des entreprises.
- Un accompagnement en lien avec les partenaires (Pôle emploi, Mission locale, services sociaux, etc.).
- L’absence de préavis : les salariés peuvent quitter les Chantiers Peupins à tout moment dès lors qu’ils trouvent un emploi ou une formation de leur choix.
- La suspension du contrat de travail : La suspension du contrat peut être initiée pour sécuriser la sortie des salariés vers une entreprise extérieure. Le contrat de travail avec les Chantiers Peupins est suspendu durant la période d’essai chez le nouvel employeur (1 mois maximum). Si l’essai s’avère insatisfaisant, le salarié peut retrouver son poste aux Chantiers Peupins.
- Les ordinateurs et connexions internet des encadrants et de l’accompagnateur socioprofessionnel : ils peuvent être mis à leur disposition selon les besoins.
Parallèlement à ces actions d’accompagnement, les salariés découvrent l’ensemble des activités de production du chantier d’insertion et sont amenés à tourner sur chacune d’entre elles.
L’accompagnement socioprofessionnel en chiffres
Chiffres 2020 :
- 28 personnes en parcours d’insertion accueillies par le Chantier : 12 femmes et 16 hommes.
- durée moyenne des parcours = 12,75 mois
- 100% des personnes sorties du chantier ont vu leur situation évoluer : confiance en soi retrouvée, compétences développées, obtention du permis de conduire, accès à un logement autonome, etc…
- 25% des personnes sorties ont accéder à un emploi ou une formation de leur choix
Les salariés embauchés en insertion le sont pour une durée déterminée de 2 ans maximum. Ils peuvent quitter la structure à tout moment pour un emploi, une formation qualifiante ou pour créer/reprendre une entreprise, ce qui constitue une “sortie dynamique”.
Des salariés accompagnés témoignent
Mon parcours se passe très bien, je produis des palettes, des plateaux, je fais du démontage, de la scie.
Ca faisait trois ans que j’étais sans travail, je n’en trouvais pas. Du coup ça remonte le moral de se remettre en activité. Au début c’était dur de retrouver un rythme de travail, mais aujourd’hui ça fait huit mois que je suis aux Chantiers Peupins.
Avec l’aide de ma compagne, je consultais souvent les offres d’emploi mais la plupart d’entre elles demandent de savoir lire et écrire. En même temps que mon contrat en insertion j’ai donc commencé une formation au Greta pour développer mes compétences en lecture et écriture. Cet accompagnement me permet de mieux me projeter et plus tard j’aimerais passer mon CAP Mécanique.
Salarié accompagné aux Chantiers Peupins
Je n’ai jamais aimé dépendre des autres, je ne voulais pas rester à la maison. J’aime bien découvrir de nouvelles choses. J’ai vu qu’il y avait déjà trois femmes donc je me suis dit que je pouvais tenter. Aujourd’hui, je suis contente de me réveiller le matin.
Je tourne sur tous les postes depuis deux mois : l’assemblage de palettes, le plateau des palettes, les scies, le démontage, la réparation. Ca m’apporte de l’expérience, je peux dire à mes enfants : « j’ai fait tout ça », pour qu’ils voient que je travaille afin de subvenir à leurs besoins. C’est aussi une façon de leur montrer l’exemple.
Ici, aux Chantiers Peupins, les encadrants sont cools et ouverts et il y a plein de gens d’horizons différents. Pour le moment je peux faire cela bien que ce soit très différent de ce que j’ai fait avant. Je veux approfondir mes compétences en français oral et écrit, pendant mon parcours d’insertion. A termes, j’aimerais faire de la garde d’enfants car j’en ai élevés six.
Salariée accompagnée aux Chantiers Peupins